Kinder, Küche, Kirche

Kinder, Küche, Kirche, ou enfant-cuisine-église. C’était ainsi que le 3ème Reich définissait le rôle de la femme aryenne.

Sans surprise, mais sous couvert de soi-disant discours protecteurs vis-à-vis des femmes modernes, l’extrême-droite n’a pas changé d’un iota quant à ses positions sur le rôle de l’être féminin. Si les incursions de certaines figures féministes en train d’y passer peuvent susciter la curiosité- notamment Terf’s et certaines pseudo-universalistes qui cachent mal leurs problèmes avec les hommes non blancs- ce n’est guère étonnant au sens que l’engouement pour la cause féminine jette un voile sur ce qu’il convient aussi d’appeler une forme de puritanisme. C’est le cas de la Alice Cordier. Nettement moins avec Solveig Mineo à laquelle il faut reconnaître bien plus d’intellect, mais son ego de diva et les saletés idéologiques la classent tout de même parmi les freaks de la Dissidence.

Il faut admettre en revanche que Cordier, Mineo, et Estelle Redpill, ont fini par admettre que les « mâles alphas » de leurs camps ne se comportaient guère mieux que les petites racailles conspuées avec les migrants, les gauchistes, et les féministes.

Phénomène de foire, aussi, qu’est cette autrice- auquel on va pas faire de pub- qui vante les bienfaits de la soumission totale au mari. Mais vu que cette dernière ne couvre pas sa blondeur d’un hidjab, les gueulards habituels restent bien silencieux.

Les positions anti-féministes assumées de Thaïs d’Escufon sont encore plus tartes que celles d’Eugénie Bastié, la seconde a tout de même pour elle la suffisance d’une petite bourgeoise catho dans son confort. Elles confortent aussi un discours radical, inégalitaire, selon lequel la femme est en gros une pondeuse qui doit être le réceptacle des coups de reins de son mari- avant que celui-ci ne reparte valeureusement en guerre contre de supposés vilains envahisseurs venus grand-remplacer le vaillant peuple blond aux yeux bleus.

Ainsi, la femme-modèle selon Escufon est juste bonne à se faire niquer et enfanter de futurs guerriers qui iront défendre leurs terres- ou bien des petites filles qui devront apprendre ô combien il leur sera très important de rester à leurs places et de faire à leurs tours des enfants pour rivaliser avec les natalités de populations hostiles ( non-blanches évidemment). Les femmes ( et aussi les hommes) victimes de violences conjugales apprécieront certainement d’apprendre qu’ils/elles devront attendre la majorité de leurs progénitures pour pouvoir divorcer- et qu’il faudra mettre les problèmes sous le tapis.

C’est ironique dans le sens que les plus amènes de partager cette obsession de la natalité sont, à l’heure actuelle, les groupes djihadistes. Auparavant parmi les états obsédés par les politiques natalistes on trouve les très démocratiques 3ème Reich, l’URSS sous Staline, la France Vychiste si chère à Éric Zemmour qui a peut-être pas idée du sort qu’il l’eut attendu si vivant à cette période, et la Chine communiste depuis Mao.

L’une des connaissances à Mme d’Escufion est un certain Baptiste Marchais connu pour être un taulier du virilisme en France, et accessoirement un ancien de la bande aux skinheads nationalistes de Serge Ayoub. Ce qui en dit déjà long sur le niveau intellectuel du gars, et son introduction par le viriliste Papacito- dont le royalisme radical est aussi con qu’un caillou- montre ô combien ceux qui prétendent dénoncer la décadence peuvent en être de gros vecteurs- leur seul apport scientifique est de prouver qu’on puisse faire sa crise d’adolescence à plus de 30 ans. À côté Alain Soral passe pour un intellectuel et même un collégien n’oseraient pas sortir un tiers de leurs pranks. Bref, en détenteur de la vérité civitasienne ce Baptiste Marchais pense que l’homme par sa supériorité physique à la femme a forcément un rôle prédominant.

Comme on a le crétin narcissique de Julien Rochedy pas loin, celui qui n’a pas peur des ours, cette petite bande diffuse l’idée reçue darwiniste que les plus forts survivent. On a d’ailleurs jamais eu autant de jeunes qui se fourvoient dans le délire néo-spartiate- coucou Institut Illiade- et donnent l’impression d’avoir cumulé autant d’aigreur vis-à-vis des racailles qu’à l’encontre de leurs partenaires de jeux vidéos en stream.

Ceux-là, évidemment, nous la joue annonciateurs d’une grande guerre civile ou sont plus ou moins proches de ceux qui font leur marketing dessus. Au vu des qualités de raisonnements, d’acceptation de la critique, et de capacité à se projeter géopolitiquement ( à être capable de raisonner pareil que l’ennemi), euh…autant se rendre si vous avez de tels leaders à la tête d’une armée, ou bien se faire seppuku.

De l’autre côté, vous trouvez Bassem Braiki qui porte tous les symptômes du relou wesh-wesh en plus d’être hystérique sur le fait que des femmes maghrébines se mettent en couples avec des Noirs- spoilers : selon la constitution française ni un homme, ni une femme, n’a à se justifier d’être en couple avec qui que ce soit. Vous avez aussi ces prédicateurs rétrogrades, ces rappeurs type Booba, tous porteurs de masculinités et d’ego mal placés qui là-aussi insistent sur l’idée qu’un homme doit sans arrêt pousser sa fierté haut et chercher à tout contrôler sous prétexte que la femme attend tout de lui : alors qu’il s’agit purement et simplement d’une attitude de connard!

C’est guère mieux avec certains rabbins rétrogrades et des mouvements type Torah Box.

C’est guère mieux, à l’inverse, avec les radfems à la droite de Beauvoir- rabatteuse officieuse de Sartre- qui dans leurs croisades anti-mecs finissent par traiter de pick me, de faibles, toutes les femmes qui consentent à se laisser approcher en boîte ou dans un bar, ou qui dénient qu’une femme peut aussi vouloir abandonner sa carrière pro pour prioriser ses enfants ( ce qui peut être le cas avec un homme aussi).

Il est saisissant de voir à quel point des petits groupes d’être nuisibles s’arrogent le droit de nuire, voire de détruire, tout ce qui constitue nos tissus relationnels et nos rapports aux autres. Voire nos droits. Ils détiennent la vérité.

Mais tout ça ne répond pas à la question initiale : que fait encore sur le Web Mme Thaïs qui, selon ses tweets, mais aussi ses reportages völkish sous couvert d’une réappropriation de l’histoire médiévale de paille, serait plus heureuse dans une cuisine à préparer à manger ou dans une chambre d’hôpital en vérifiant que le premier de sa portée soient bien blond aux yeux bleus ?

Pourquoi Mme Thaïs n’a-t-elle pas rendu sa carte électorale, son permis de conduire, et clôturé son compte en banque?

Personne ne la retient. Sauf si bien sûr il y aurait beaucoup de pognon à perdre en n’ayant plus de pigeons incels à plumer.

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