Ce qui partait d’une très bonne intention a, inévitablement, vrillé en quelque chose de détestable et contribuera à alimenter la méfiance- sinon le rejet- de révoltes légitimes.
Non, ça ne tient plus debout. Tellement que ça en dégoûte et que ça finit par, finalement, donner l’idée que ce système favorisant les magouilles entre-soi, les castes, le communautarisme, la pauvreté, le chômage, ne serait qu’un moindre mal à côté d’un pays géré par une bande d’imbéciles antifas acculturés aux ordres d’un économiste- jusque-là respecté dans les sphères alternatives- qui se positionne en piètre disciple de Marat. En soi, c’est un peu la même problème que ces tenants du Printemps Républicain, qui partant aussi d’une bonne idée a vrillé complètement par l’influence néfaste d’un Gauchet suffisant qui aime bien s’entendre parler et d’un Bouvet que la politique habille en caricature du nain Prof.
Cela revient au même résultat que la Dissidence, en fin de compte. Rappelons que le terme Dissident, à la base, désignait des individus victime du système soviétique ( ou socialiste, tiens!) en raison de raisonnements considérés alors comme déviants, donc « réactionnaires » selon les idéologues, et que des observateurs étrangers- journalistes en principe- se réservaient l’attribution de ce terme. Puis un beau jour, comme ça, un homme assis sur son canapé rouge s’autoproclame guide spirituel de la Dissidence, puis vient le tour de son jeune clone- gardant ses lunettes noires sous la pluie- qui a fondé un groupe intitulé Dissidence Française avec un peu d’Evola par-ci, un peu de Guénon par-là, et qui maintenant cherche à exister au sein de la sphère identitaire dominée par le B.I ( lequel cherche plus à imposer ses thématiques que prendre le pouvoir, mais bon…). La chose, comprenons-le, c’est qu’il n’y a pas qu’une seule mouvance dissidente par rapport au Système. Elles sont légion. Mais s’accaparer le terme Dissidence, en se mettant en avant, déjà, qu’il n’y aurait qu’il n’y aurait qu’une seule manière prédéfinie de penser hors-système…c’est révélateur…c’est prétentieux en plein. Ces dites formations, différentes mais interconnectées, parfois adeptes de la Guerre des Chapelles, ont su aussi poser des problématiques liées au futur de notre société ou de l’humanité ( Transhumanisme, Marché Transatlantique, Euro, OGM, Obsolescence Programmée, Technologies de Pointes, énergies nouvelles, souveraineté), et lorsque des adeptes de l’Homme au Canapé Rouge- qui dit des choses pas très gentilles sur les Juifs- ont tenté de remorquer celles-ci en les infiltrant…non seulement ça a foutu la merde en interne…mais ça a aussi permis de faire le beurre de certaines personnes qui se sont fait la spécialité de lutter contre le conspirationnisme » Ha! Alors lui, il est en compagnie de lui qui est membre d’un collectif ( ou d’une formation) qui cultive des liens avec les horribles néo-nazis pro-cannibale, zoophile, pédophile, pro-Poutine, et Zoophage…«
Gnagnagna!
Gageons que l’on n’est jamais trahi que par les siens. Fut un temps nous avons observé un vrai bal de faux-cul concernant des personnes ayant fréquenté de près l’Homme au Canapé Rouge, lesquels se seraient soi-disant aperçu de sa vraie personnalité…
Cela partait d’une bonne intention. Des jeunes qui commençaient à sortir des clichés qu’on a sur la Génération Z, des jeunes qui se posaient des interrogations quant à leurs avenirs et à ce qu’ils auraient envie de transmettre. Si il doit y avoir une réforme d’un Code du Travail devenu illisible elle ne doit pas être la seule initiative d’une ministre ( surtout si elle ne sait pas ce que c’est de travailler). Les syndicats doivent être, tout naturellement, consultés. Dans ce qui apparaît via ce projet de loi le MEDEF est le grand vainqueur, et ça non merci. Nos vies valent mieux que leurs profits. Reste que tous les travailleurs ne votent pas gauche ou extrême-gauche. Que même une personne dont l’on n’apprécie guère les idées- l’homme qui emmerde son entourage professionnel avec un tapis de prière, ou un faf qui fait ses fixations sur les immigrés- peut être dans un temps simultané une enveloppe corporelle pressurisée pendant un surnombre d’heures travaillées. Monsieur Lordon nous balance que ce n’est pas All Inclusive. Une société c’est quoi au juste? Dans une société vous avez des gens qui développent différentes sensibilités. J’argue bien que les ceci ou cela doivent entendre leurs critiques. Mais si untel tient des propos délictueux, infâmants, il/elle se pénalise tout(e) seul(e) et c’est idéalement à la Justice de trancher. Et bien entendu qu’à droite, ou très très à droite ( au FN), il y a eu du Gnagnagna avec tous ces jeunes paltoquets tradis issus de la Manif Pour Tous, qui, débilement, nous ont sorti » Ah mais nous Les Veilleurs, eh bien on veillait toute la nuit…« , ou encore » Oui, il y a des Veilleurs qui sont chez Nuit Debout. Mais ceux-là ils ont parlé aux Trotskistes, bouh, bah, vilain, pas beau…« . Eugénie Bastié, l’égérie antiféministe réac qui se la pète face à des féministes castratrices ( crêpage de chignon), a pondu un article très révélateur de l’aigreur d’une certaine droite. Après faut reconnaître que la répression subie par les membres de la Manif Pour Tous- qui ne m’est pas plus sympathique que le Mariage Pour Tous- a été inouïe dans le soi-disant Pays des Droits-de- l-Homme, donc l’acrimonie de ces derniers envers Nuit Debout peut en partie se comprendre.
Nos pseudos-élites, invoquant le péril fasciste ( ou raciste, ou antisémite, ou homophobe), ont procédé à une confiscation des débats pour traiter le Petit Peuple au mieux comme un petit enfant attardé qu’il faut impérativement habiller et à la place duquel on se doit de penser ( scoop: l’un des leaders Dissident cité plus haut n’en pense pas moins)…au pire: comme un vulgaire laquais qu’il incombe de corriger et de nourrir avec des miettes.
Là, dans ces deux minutes nous assistons à une confiscation tout aussi insidieuse. Celle d’un intellectuel qui s’est mis en droit de décider ce qui conviendrait ou non à une hypothétique- très hypothétique- révolution. Un intellectuel-diva qui a besoin d’une chaise, et qui n’a pas saisi la contre-productivité de sa boutade selon laquelle il représenterait au sein du mouvement Nuit Debout le courant de l’université assise. Un intellectuel qui ne vient pas d’une sphère marginale- Post-Punk, Gothique, New Age- mais, s’il-vous-plaît, d’une gauche-gauche institutionnelle et fausse rebelle qui finit par se ranger à chaque élection derrière le grand candidat d’extrême-gauche populiste qui agit en rabatteur principal pour le candidat de gauche au second tour- ou bien pour celui de droite qui se fait le champion du Pacte Républicain face au FN.Autre question: si on déclare personae non grata Alain Finkielkraut, Sylvain Baron, ou Étienne Chouard, pourquoi alors accepter la présence d’une militante ravie d’organiser un camp d’été « décolonial interdit aux blancs »? Militante qui par-ailleurs est jugée proche du sinistre Parti des Indigènes de la République, cette formation politique qui authentifie le délire des identitaires fantasmant sur des hordes d’islamo-bamboulas venues envahir leur rêve d »Europe aux cent drapeaux » qui reprend celui des Frères Strasser. Les identitaires qui hurlent après cette militante sont très mal placés, remember cet article de Street Press: « Attention, aucun Français noir ou maghrébin n’a jamais participé à un camp identitaire. Jean-David, un des organisateurs: « Nous on représente les petits-blancs, donc la venue d’un noir ce serait antinomique « .
Mais être victime de discrimination justifierait des réunions non-mixtes?
C’est juste une question…