Depuis le drame qui a touché la France la vie a repris, fort heureusement, son cours. Avec de très grosses incertitudes, toutefois. Mais si il y avait bien une chose qui aurait dû être jetée aux oubliettes c’est bel et bien cette insupportable politique spectacle débilitante où les protagonistes se lancent dans des caquetages et prennent leurs électeurs pour des tas de neuneus. Il suffit d’aller sur les réseaux sociaux pour voir tous ces trolls sarkozystes, identitaires tendance lepénistes, ou gauchistes, s’injurier jusqu’à pas d’heure. Ceci au lieu d’une vraie union nationale qui dépasserait ces clivages à la gomme, qui ferait preuve de bon sens en se montrant solidaires des autres pays de ce monde plus ou moins riches eux aussi touché de plein fouet par cet ennemi invisible et fourbe, et qui aboutirait aussi sur une remise en cause de notre politique étrangère inféodée à des nations belliqueuses qui n’ont que foutre des vies humaines- donc même de leurs propres populations- du moment que les intérêts personnels soient satisfaits.
Cette campagne pour les élections régionales a des grandes thématiques absentes. Ni les Bretons, ni les Normands, ni les Provençaux, ni les Alsaciens, ou ni les habitants du Limousin, n’ont à ce jour entendu leurs candidats parler d’économie, de culture locale, ou que sais-je de politique du logement. Ni les Français, ni même les personnes résidentes en France, n’ont entendu à ce jour entendu les journalistes parler des thématiques liées à chacune des régions. Les habitants de Bretagne, depuis le rattachement médiatique de Nantes, auraient été par-exemple très intéressés d’entendre les candidats parler de ce qu’ils comptent faire vis-à-vis, je ne sais pas, de la pêche industrielle ou de la problématique autour de l’enseignement d’une langue régionale ( le Breton). Nos compatriotes du Nord, qui subissent une vague de chômage sans précédent, ne sauront jamais quel était le programme des prétendants sur ce dossier. Vers Marseille, personne n’a entendu parler d’un programme qui réduirait le coût des prises en charge des familles.
De une: il faut savoir que l’état s’est désengagé de certaines de ses responsabilités et les a attribué aux régions.
De deux: rien ne se fait sans l’aval de l’Union Européenne. Et les visées de l’Union Européenne sont justement de créer des Euro-Régions sur des législations troubles.
Les Français ont entendu parler de sécurité, forcément. On est dans le flou. Des citoyens abasourdis, groggys, n’ont pas la force mentale pour décrypter les (dés)informations circulant à la vitesse de la lumière sur BFM TV, et hop on en profite pour concocter une énième loi sécuritaire qui importunera plus des citoyens n’ayant rien à se reprocher et obligé de se serrer la ceinture que des fous armés jusqu’aux dents prêts à se faire exploser.
L’incompétence de ces oligarques de ces « élus » conjuguée à l’application de l’abrutissement des masses définit par le principe de Bernays, une masse ne pense pas et il faut penser à sa place (ce qui est aussi le crédo d’un certain petit leader de Feu La Dissidence qui s’est inféodé depuis à l’extrême-droite la plus dure, la plus bourrine, et la plus crétine), s’est au final retournée contre les apprentis-sorciers. C’est dire qu’à force de prendre les gens pour des imbéciles certains finissent par douter, puis par s’auto-immuniser. Alors à court d’arguments ces pourritiques nous ont rabattu les oreilles avec le FN, qui, il est vrai, est en hausse ( comme nous le constatons avec les résultats qui viennent de tomber). Les médias sont aussi responsables de ce phénomène, car toutes les heures leurs journalistes n’ont eu cesse de pondre des articles insipides nous parlant de ce parti. Sans chercher à comprendre les motivations d’une majeure partie des votants favorables, qui le font plus par défiance que par pure adhésion idéologique. Or, l’une des meilleures façons de tuer le FN est de ne plus lui laisser s’accaparer les symboles de la République, de la Nation Française, de faire respecter les lois, d’être exemplaire ( Sarkozy, Hollande, et toute la clique ne l’étant pas…), et de repenser notre souveraineté surtout au lendemain de ces actes abominables perpétrés par des individus qui avaient grandi au sein de notre Société…et dont leurs dérives est une conséquence du laisser-aller communautariste qui ne touche pas que nos concitoyens de confessions musulmanes.
L’autre procédé eut été encore plus redoutable et les hauts-membres du FN seraient moins forts de leurs suffisances. Pour cela il aurait fallu que les politiques ouvrent les yeux, acceptent de voir la réalité en face. Le nombre de votants affiché ce soir est inférieur à 50% de la population. Contrairement aux sornettes débitées par les médias les pourcentages de votes additionnés ne composent pas la totalité de la population française, mais la totalité des gens qui votent. Ces scores sont tout simplement ridicules, et nos politiciens toute étiquette confondue feraient mieux de mettre un bémol à leur autosatisfaction. Vous entendez voter, c’est la liberté. Lorsque dans le panel de candidats vous n’en avez aucun qui correspond à votre attente vous optez pour deux solutions: le vote blanc, ou l’abstention. Le vote blanc est considéré comme nul. Quand vous en débattez on vous répond » Mais il y a du choix » ou, plus odieusement, » Prends un petit candidat« . Et si on se reconnaît pas dans l’histoire? Mais imaginons l’impact que ça aurait si le vote blanc, reconnu, arriverait en tête d’une élection nationale médiatique…tous les politiques, je dis bien tous, prendraient des airs de gravité et comprendraient en direct que leurs postures ne sont plus crédibles.
La mascarade a encore de beaux jours devant elle.