Parce que des signes démontrent bien que ça se fissure c’est pas aujourd’hui qu’on assistera au grand retournement. Pour cause…
Hier, sur Paris, défilaient les manifestants du Jour de Colère. 17 000 selon les services de police, 120 000 selon les organisateurs- c’est toujours la bataille des chiffres. Il devait y avoir de tout, mais naturellement la presse aux ordres s’est focalisée sur tout ce qui peut faire ses choux gras: bigots, nazillons, identitaires, homophobes. Ce qui est dégueulasse pour le pauvre quidam qui vient simplement faire état de sa colère. Pour autant incompétent que soit François Hollande ce ne sera pas sa démission, ou sa destitution, qui résoudrait l’ensemble des problèmes gangrénant la société. On a vu un ensemble de mouvements réunis sous couvert d’anti-hollandisme, bien que certains se soient décommandés compte tenu du fait qu’ils pouvaient rencontrer leurs antagonismes ( notamment Résistance Républicaine et Europe Israël avec la Dieudosphère). Une fois n’est pas coutume notre ministre de l’intérieur a condamné des actions violentes émanant de quelques esprits excités ( sans parler des provocations des antifas ou des Femen qui n’avaient pas lieu d’être).
Faisons entendre plutôt un constat remplit d’amertume: il n’y a pas de force contestataire. Il n’existe à l’heure actuelle, dans notre société, aucune force contestataire qui puisse mettre à mal les plans des politiques et de leurs maîtres: les lobbys. On a quelques formations ici et là, et dont les objectifs sont à vrai dire inconciliables car leurs leaders défendent avant tout leurs business steaks.
Il n’y a pas de grand mouvement contestataire. Niet, nada. Aucun.
Nous avons un parti, le Front National, qui est vu par certaines personnes comme étant le moins pire ou qui est brandi sous la menace du vote protestataire, mais il suffirait de rétablir le vote blanc pour le faire baisser dans le sondage. Or, le FN est un parti politique institutionnel qui a quarante ans d’existence, soit le plus ancien. De plus, comme n’importe quel autre parti, il est parfois au coeur des controverses journalistiques et s’est cantonné à jouer son rôle d’épouvantail quand bien même à l’heure actuelle un de ses vice-président essaie de lui redonner une image présentable.
Le Parti Communiste n’est plus suite au déclin de l’URSS et Jean-Luc Mélenchon a réalisé ce que autrefois tout marxiste pur et dur avant l’ère Mitterrand aurait voulu éviter: que la gauche populaire devienne inféodée à une fausse gauche de salon. Le gauchisme est la maladie infantile du communisme, Lenine.
L’UPR, si il passait à la vitesse supérieure, pourrait éventuellement prétendre à ce titre.
En fait, il y a l’UMPSFN. Avant nous avions quatre style de partis qui s’opposaient purement et simplement: les communistes ( PC), les sociaux-démocrates ( PSU puis PS), une droite classique qui allait des Giscardiens aux libéraux purs et durs en passant par les Gaullistes, et puis l’Extrême-Droite regroupé autour de Le Pen père. Aujourd’hui, si on ne fait plus dans le déterminisme politique tant la complexité des débats s’est accrue, reste que l’appareil politique est englué dans ce néologisme qui est improductif, voire uniformisant car il s’est soumis aux principes communicationnels du marketing. Que la plupart desdites formations alternatives finissent par graviter autour au grand dam des militants de base ( les identitaires et E&R avec le FN, les antifas et pro-palestiniens qui finissent par voter PS, ou encore les think-tanks libéraux remorqués par l’UMP).
Une vraie force contestatrice qui ne s’appuierait ni sur des thématiques datant de la Collaboration ou du léninisme qui deviennent à la fin aussi déplacées qu’anachroniques et peu crédibles. Et qui serait en mesure de donner des réponses: un exemple, tout bête, hier les manifestants du Jour de Colère s’époumonaient pour revendiquer la destitution de François Hollande. Or, d’après l’article 68 de la Constitution de la Cinquième République il est stipulé que: » Le Président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour. La proposition de réunion de la Haute Cour adoptée par une des assemblées du Parlement est aussitôt transmise à l’autre qui se prononce dans les quinze jours. La Haute Cour est présidée par le président de l’Assemblée nationale. Elle statue dans un délai d’un mois, à bulletins secrets, sur la destitution. Sa décision est d’effet immédiat.Les décisions prises en application du présent article le sont à la majorité des deux tiers des membres composant l’assemblée concernée ou la Haute Cour. Toute délégation de vote est interdite. Seuls sont recensés les votes favorables à la proposition de réunion de la Haute Cour ou à la destitution. Une loi organique fixe les conditions d’application du présent article. » En clair, il ne servira à rien de jeûner devant l’Assemblée Nationale ( surtout quant les médias vous ont présenté comme traditionaliste proche des pires mouvements d’extrême-droite!) pour demander l’application d’un article dont les termes ont été révisés en 2007 ( mais pas votés par le parlement!), et qu’en plus personne n’osera mettre en route puisque le parti de l’actuel président a la majorité au sein de l’organisme…et qu’un flou juridique n’est même pas en mesure de déterminer si oui ou non il est compétent pour lancer la procédure.
La stratégie, ça manque!
Constat triste mais bien vrai!
La bonne vieille stratégie du « diviser pour mieux régner » n’a jamais aussi bien fonctionné…
Et on le voit! La multiplication des mouvements alternatifs le démontre. C’est d’autant à cause du surnombre que les chances de pouvoir instaurer une force de contestation conséquente sont réduites.