Spirale News: Enki Bilal, Robert Steuckers, Michel Sapin, et système de soins

Enki Bilal : « La science-fiction, c’est déjà le monde dans lequel on vit »

Enki Bilal

Un Homme hybride mi-animal/mi-machine, c’est ainsi que le dessinateur Enki Bilal imagine notre avenir dans son œuvre. Il a même créé un concept pour cela : Mécanhumanimal. C’est aussi le titre de son exposition au Musée des Arts et Métiers à visiter jusqu’au 2 mars. Il y présente des planches originales mais également des dessins et des toiles plus anciennes qu’il juxtapose avec des pièces sélectionnées par ses soins dans les réserves du musée. Rencontre avec un artiste qui pense le futur.

01net : La fusion de l’homme et de la machine est l’un des thèmes récurrents de votre œuvre. C’est aussi un sujet débattu aujourd’hui avec la montée en puissance du courant de pensée transhumaniste qui prône l’usage de la technologie pour améliorer l’être humain. Estimez-vous, en cela, avoir été un artiste visionnaire ?

Enki Bilal : Pas tout à fait. Je suis une éponge qui s’imprègne du monde d’aujourd’hui et je me documente. Parfois, je reproduis de manière inconsciente des choses que j’ai vues dans des livres ou des documentaires, par exemple. Mais j’ai aussi la liberté d’oser me lancer dans de la prospective, que ce soit dans l’aspect graphique ou géopolitique. Je n’aime pas le terme de science-fiction. Pour moi, la science-fiction, c’est déjà le monde dans lequel on vit.

01net : Vos dessins expriment une vision assez désespérée du futur. L’évolution de la high-tech est-elle forcément mauvaise pour l’homme, selon vous ?

Enki Bilal : Il ne faut pas prendre tout au premier degré. Il y a aussi beaucoup d’humour et de provocation dans ce que je fais. Et je ne cherche pas à démontrer quelque chose. Je joue sur mes propres peurs. C’est un moyen de tirer une sonnette d’alarme. Mais on est face à quelque chose de très excitant aussi. J’ai peur et à la fois je rêve de cette hybridation homme/animal/machine que j’ai imaginée dans mes dessins.

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Rencontre avec Robert Steuckers : identité(s) européenne(s) et actualité internationale

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Le Cercle des volontaires est allé à la rencontre de Robert Steuckers, grande figure de ce qu’on appelle la « Nouvelle Droite », ancien membre du mouvement GRECE et fondateur du mouvement « Synergies européennes ».

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Prud’hommes, inspection du travail, Sapin continue ses attaques contre les droits des travailleurs !

Code du travail

Non content de s’attaquer à l’inspection du travail, le Ministre du travail « socialiste » Michel Sapin, porte un nouveau coup aux droits des travailleurs en supprimant l’élection des conseillers prud’homaux. Ces derniers seront désignés en fonction de l’audience nationale des différentes organisations patronales et syndicales. Le prétexte est que lors du dernier scrutin en décembre 2008, les trois quarts d’entre eux ne s’étaient pas déplacés pour voter.

La véritable raison, en cette période où le monde du travail est confronté de plus en plus à la déréglementation du code du travail, aux licenciements collectifs, aux privatisations, aux délocalisations, à la productivité de plus en plus poussée, aux atteintes aux libertés fondamentales dans les entreprises voire au harcèlement patronal qui entrainent des travailleurs au suicide, le  MEDEF ne peut accepter que des salariés jugent et condamnent des patrons pour leur actes contraires au code du travail. Quant au gouvernement PS, il ne sait que faire pour favoriser ses bons amis de la CFDT, qui cautionnent la plupart des mesures antisociales inspirées par Bruxelles.

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Crise de l’Hopital et des soins: un état des lieux

ROBOT ANESTHESISTE

Gouffre financier, désorganisation, dysfonctionnement des soins : l’hôpital français se dégrade.

Par le Docteur Bernard Kron, membre de l’Académie Nationale de Chirurgie.

Résumé : Depuis la loi sur les 35 heures et malgré les plans hospitaliers 2002/2007/2012, la qualité de l’hôpital se dégrade : « est-elle en train de s’effondrer » ? Les hôpitaux français, comme de nombreuses entreprises sont dans la tourmente. La descente aux enfers semble sans fin. Malgré les plans, ils sont toujours en déficit. 74% des Français ont confiance dans la qualité des hôpitaux, mais est-ce la réalité ? Pour certains la qualité de l’hôpital s’écroule depuis qu’on a voulu le gérer comme une entreprise. Croire que la rentabilité est devenue l’objectif premier et que le patient est considéré comme un client est totalement faux ! L’arrivée d’une sélection, en fonction de l’âge et de la gravité de la maladie est une nouvelle menace. L’idée de guérir des malades reste cependant la priorité. L’hôpital n’est pas devenu une machine à sous, mais il doit tendre vers l’équilibre et pour cela il doit être plus efficient. Le plan national Santé ne pourra pas changer cette donne sans une profonde réforme organisationnelle.

«  Au fait, c’est quoi un patient ? » Une urgence, un client, un malade, un malade rentable, un numéro ou un être humain ? Peut-il accéder librement aux données ?  »

Dans les années 90 le système de santé français était classé au premier rang mondial par l’OMS. Il faisait des envieux. Il faut revenir en arrière pour comprendre cette dégradation. La réforme Debré a créé le plein temps qui a permis de moderniser l’hôpital et de garder en son sein des médecins performants. La dérive hospitalière a commencé en mai 1968 avec la suppression des concours les uns après les autres. Nombre de chefs de clinique, devant l’absence de lisibilité et d’attractivité des carrières hospitalières, sont partis vers le privé. En clinique, le malade est reçu, suivi, sans délégation de tâche par celui qui va l’opérer. L’hôpital s’éloigne de ce mode de fonctionnement.

La réforme  de 1991 commença son travail de sape. La loi instaure une double hiérarchie hospitalière afin que les personnels paramédicaux ne dépendent plus de l’autorité médicale. La dérive s’accélère. Sous l’instigation des élus et des tutelles, les CHU se multiplient. Les plein-temps sont écartelés entre les tâches administratives et organisationnelles, la FMC, la CME, les congrès, la formation des internes, la bonne marche des services, leur clientèle privée et l’évolution de leurs carrières. Pendant ce temps les chirurgiens du privé « inventent » la cœlio chirurgie, c’est la « French Révolution ». 70% des actes de chirurgie se font en clinique.

Cette dégradation s’est poursuivie en 2002 avec la mise à mort de l’Internat (Kouchner). Les plans Hôpital 2002/2007/2012 ont mal cerné cette descente aux enfers. La concentration des plateaux techniques, des hommes, les 35 heures, les luttes syndicales et le gigantisme hospitalier en sont la raison principale. La Loi HSPT (2011) a aggravé cette situation alors que les cliniques regroupées dans des chaines se restructuraient, se mettaient aux normes et attiraient les meilleurs opérateurs.

Quelles sont les raisons de cette descente aux enfers ?…lire la suite

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