Une information circule à l’heure actuelle et accentue l’image effroyable du jeune Kim Jong-Un, troisième de la dynastie de chefs Nord-Coréens. Et pour cause…
Le 12 Décembre 2013 le monde apprenait avec stupeur que le jeune dirigeant Nord-Coréen « aurait » fait exécuter son oncle Jiang Song-Thaek, son mentor, en l’accusant de complot et de corruption- dont une tentative de prise de contrôle sur les exportations de charbon. Le même 12 Décembre, le Wen Wei Po un journal Hong-Kongais pro-Chine, ce qui est assez surprenant, prétendait que l’homme âgé de 67 ans n’avait pas été passé par les armes sur un peloton d’exécution, mais – et en compagnie de ses plus proches collaborateurs- déshabillé, puis jeté dans une cage pour être transformé en repas afin de combler des estomacs de chiens affamés trois jours durant ( 120 chiens auraient été ainsi déployés!).
« J’ai essayé d’attiser les plaintes du peuple et de l’armée contre l’échec du régime actuel à gérer la situation économique et les moyens de subsistance de la population, aussi affreux soient-ils », selon les propos de Jang rapportés par l’agence nord-coréenne, qui du même coup semble reconnaître les graves difficultés économiques du pays. » Autocritique de Jiang Song-Thaek.
« L’accusé est un traître à la nation qui a perpétré des actes factieux contre le parti, et contre-révolutionnaires, afin de renverser la direction de notre parti et de l’Etat et du système socialiste » Dixit la KCNA
Toujours selon le Wen Wei Po Kim Jong-Un, le frère de celui-ci, et un cortège de hauts-gradés, y auraient assistés en direct.
Les médias occidentaux font part de ce fait seulement qu’aujourd’hui:
Mais selon une source: « Cela vient de multiples médias, et la nouvelle vient d’un journal chinois. On ne peux vérifier leurs informations à leur place, c’est pour quoi nous avons employé le « aurait » et cité directement le journal puisqu’il n’y a aucun moyen de vérifier. En même temps, c’est tout le temps la même chose du coté nord-coréen. Quand c’est KCNA qui indique des infos, il n’y a aucun moyen de vérifier sur place (en Corée du Nord). La nouvelle est donc à prendre avec des pincettes, mais de toute facon nous ne saurons jamais si c’est vrai ou faux, comme bien souvent dans ce pays.«
La Korean Central News Agency ( Agence de Presse Centrale Nord-Coréenne) est l’équivalent de notre AFP, mais sous contrôle d’un régime dictatorial où le culte du chef est poussé à l’extrême ( la notre étant soupçonnée d’être sous le joug des grands groupes financiers!).
Donc nous avons des séries d’articles à l’affirmative sur l’exécution de feu Jiang Song-Thaek, alors qu’il serait même impossible d’aller vérifier sur place pour des journalistes inféodés au parti chinois. La presse américanophone, et maintenant francophone, se sont inévitablement jeté dessus. Notez qu’il ne s’agit pas d’un plaidoyer complotiste en faveur du régime néo-stalinien, on se doute bien que le traitement des prisonniers nord-coréens n’est pas le même qu’en Suède ou au Pays-Bas ( j’ose pas la comparaison avec les systèmes carcéraux Etasuniens et Français parce qu’en terme de Droit-de-l-Homme on peut repasser!).
Parmi les reproches de la presse chinoise à l’égard du petit-frère Nord-Coréen il y a celui du » retard du système politique nord-coréen« . La Corée du Nord a jusque-là été utilisé comme épouvantail par le Vieux Dragon, surtout pour contrer l’influence de l’axe américano-japonais. Le seul, justement, à qui prenait la menace Nord-Coréenne de Kim Jong-Il au sérieux, invoquant une attaque si il le fallait, est l’actuel Premier Ministre Japonais Shinzo Abe du temps de son premier mandat, et pour compliquer la chose faut savoir que la doctrine d’Abe n’est ni plus ni moins que de l’ultranationalisme sous couvert d’un rapprochement avec les USA ( Abe semble être un nostalgique du Japon Impérial cher à Mishima, ce qui a provoqué plusieurs remous lorsque notamment celui-ci a visité le sanctuaire de Yasukuni où sont honorés des soldats tombés pour le Japon et notamment des criminels de guerre ).
Mais seulement la Chine a fait un bond économique depuis les réformes de Deng Xiaoping, et preuve que les pattes du dragon avancent à très petits pas la toute récente résolution d’abolir la politique de l’enfant unique- le voisin Indien possède un taux démographique plus élevé et une économie en pleine croissance qui pourrait l’amener à rivaliser avec elle sauf si le géant Russe parvient à réaliser une quadrature de cercle avec l’Iran. Ce pays qui possède la plus vieille administration du monde comprend que sa « démocratisation » est une étape nécessaire, et que déjà sa gestion du dossier Tibétain et sa politique répressive au Xinjiang face aux séparatistes Ouïghours (qui s’estiment persécutés depuis l’empire Mandchou, car la région en question possède de grandes ressources minérales: pétrôle, charbon, ou de l’uranium) entachent son image de puissance émergente.
De même qu’on a souvenir du nombre record d’expulsion pour les Jeux Olympiques de Pékin.
Le fait qu’un journal proche du gouvernement chinois ait pu lâcher une telle information n’est pas anecdotique, ça « peut » laisser entendre que le gouvernement Chinois chercherait à prendre ses distances avec un chef d’état mégalomane totalement incontrôlable qui vous envoie à la mort pour un rien.
Après que les faits soient authentiques ou non ne semblent pas être le souci principal des rédacteurs du quotidien Wen Wei Po jugé peu fiable.
L’histoire de l’oncle mis en pâture à 120 chiens est un hoax, une histoire à dormir debout inventée de toute pièce !
C’est pour ça que j’ai contacté le rédacteur d’un webzine ayant relaté « l’info »…si je puis dire. Car ça me paraissait un peu gros quand même!