Avec la plus grande des surprises la revue Food and chemical toxicology a décidé de retirer l’étude faite par le professeur Gilles-Eric Séralini, après que la France et l’Union Européenne aient décidé conjointement de mener une série d’études qui invalideraient cette dernière.
L’étude In Vivo reposait sur une comparaison entre des rats contrôles ( c’est-à-dire témoins, auxquels on ne touche pas) avec deux groupes de pairs: un nourri au maïs transgéniques NK603 et un autre au RoundUp sans OGM sur une durée de 2 ans, durée de vie d’un rat. 200 rats ont été testés. Le maïs avait été récupéré en douce dans un lycée agricole canadien et expédié au Havre vers 2007.
Aux dires des scientifiques:
– Le RoundUp agirait sur l’équilibre hormonal et les OGM seraient nocifs à cause du transgène
– Les femelles » testées » présenteraient un taux de mortalité largement supérieur que les rats témoins. De même que le taux de mortalité entre les trois groupes de mâles seraient différents.
– Tumeurs palpables deux fois plus grosses chez les rats testés, mâles et femelles compris ( pour les femelles on parle de tumeur mammaires tournant aux alentours de 25% de leurs poids).
– S’y rajoute des néphropathies, des congestions, et des nécroses du foie variant de marquées à sévères.
En conclusion: tout individu ingérant du maïs transgénique ou exposé à du RoundUp verrait le risque de développer des problèmes hormonaux et rénaux multiplié par dix.
« Après moins d’un an de menus différenciés au maïs OGM, c’était une hécatombe parmi nos rats dont je n’avais pas imaginé l’ampleur » Le professeur Gilles-Eric Séralini, au Nouvel-Observateur.
L’étude a été surpervisée par le comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique ( CRIIGEN), qui est un organisme très critique sur la culture OGM ( trop selon ses détracteurs qui l’estiment du coup pas assez objective), et les financements proviennent de l’association consommateurs et entreprises responsables ( CERES) parmi laquelle certaines grandes franchises auront pris le pas en lançant des produits étiquetés » Sans OGM« .
Les détracteurs de l’expérience estiment que cette étude est insatisfaisante vu que l’espèce de rat testée serait très sensible aux tumeurs. Il a été notifié que la plupart des animaux américains mangeraient des OGM et n’auraient pas présenté de troubles particuliers. Ce qui est embêtant est que les motifs du retrait de l’étude paraissent flous, surtout que les contre-expertises n’ont été faites que sur 90 jours.
Selon le professeur Séralini des industriels de biotechnologies auraient fait pression pour obtenir le retrait de l’étude, s’appuyant notamment sur la présence d’un toxicologue ayant travaillé pour Monsanto- ce qui renvoie aux fameuses portes-tournantes évoquées dans le film plus bas. Dans cet article, apparu au cours de l’affaire, il est dit que Monsieur Séralini collaborerait avec l’entreprise de phytopharmacie de Sevene Pharma, derrière laquelle se cacherait le mouvement christique d’Invitation à la Vie dont les pratiques de guérison suscitent la controverse et qui est classé comme sectes par la MIVILUDE.
Visiblement, des budgets vont être alloués à d’autres laboratoires pour refaire l’expérience. Par-contre, il n’est pas précisé que celles-ci se feront sous l’oeil d’un organisme indépendant.