Le secrétaire du Hezbollah, visiblement, n’est pas du genre à jeter l’éponge. Lors de sa dernière sortie médiatique ce dernier à de nouveau réaffirmé son soutien envers Bachar-Al-Assad et juré de combattre les formations rebelles.

Depuis les deux attentats sanglants visant la communauté Chiite cette bête noire d’Israël- et pour ne pas dire des fondamentalistes sunnites- avait dû réduire ses apparitions médiatiques. Ce jeudi, c’était l’Achoura, fête Chiite commémorant l’assassinat d’Hussein petit-fils de Mahomet lors de la prise de Kerbala par les troupes du calife omeyyade Yazid ( VIIeme siècle), meurtre qui sera à l’origine de la fracture entre Chiites et Sunnites.

Devant des milliers de fidèles tout en noir, fronts ceints de bandeaux avec inscrit dessus le prénom du personnage historique, Nasrallah déclarera en pleine banlieue sud de Beyrouth cernée de tanks appartenant à l’armée libanaise:

«Nous avons dit à plusieurs occasions que la présence de nos combattants sur le sol syrien vise à défendre […] la Syrie qui soutient la résistance [contre Israël]. Tant que cette raison existe, notre présence là-bas est justifiée»

«Ceux qui parlent de notre retrait de Syrie comme condition pour former un gouvernement au Liban [sans gouvernement depuis sept mois, ndl]), savent bien qu’il s’agit d’une condition irréalisable»

«Nous ne négocions pas l’existence de la Syrie, celle du Liban […] pour une poignée de portefeuilles [ministériels]»

Ce théologien membre fondateur du Hezbollah, rescapé des persécutions de Saddam Hussein envers la communauté Chiite, est devenu une figure incontournable de la scène politique libanaise suite à l’assassinat de Rafiq Hariri. Le Hezbollah dispose de formations combattantes capables d’aider l’armée contre les factions armées de mercenaires djihadistes- qu’une certaine presse nous a longuement présenté comme des rebelles démocrates.